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Le quartier de Borderouge, Toulouse

Urbanisme, habitat, aménagements, loisirs, social, culturel, toutes les informations sur le quartier

MIROIR MON BEAU MIROIR SUIS JE LE PLUS BEAU

MIROIR MON BEAU MIROIR SUIS JE LE PLUS BEAU

L'on pourrait résumer le discours de Macron du 14 juin à cette phrase, tant son autosatisfaction était grande tout au long de son intervention.

Pas une seule fois il ne s'est mis en cause, sur le retard pris sur le confinement alors que toute l'Europe l'avait déjà mis en place, et sur ce surplus de morts que ce retard à entrainé. Rien sur les masques en pénurie de la France, réclamés par toutes les infirmières, avec des protections remplacées par des sacs poubelle, masques pour les français qu'il a traité de dangereux en mars, puis utiles, puis obligatoires quand l'Etat les a enfin reçu (heureusement les collectivités locales nous en avait donné). Pire rien sur les différents tests qui ont sauvé de nombreux pays qui ont évité le confinements, toujours décriés, dits non fiables. Rien sur les pénuries de lits, ainsi que les produits anesthésiants, appareils respiratoires. Rien sur les morts en EHPAD ou chez eux sans soins hospitalier. Avec sa morgue habituelle il nous nargué, satisfait de son conseil scientifique de pacotille et de lui même. Encore aujourd'hui le directeur de la santé Jérôme Salomon, pourtant médecin, nie l'efficacité des masques devant la commission parlementaire, à priori ils sont 2 dans le Monde, lui et Donald Trump.

La pandémie a recommencé en Chine ce 16 juin, et encore une fois la Chine agit en testant 90.000 personnes par jour, nous on a jamais été capable d'assurer les 700000/semaine annoncés. De nombreux pays en Asie ou Europe n'ont pas confiné mais pratiqué les tests à outrance, ainsi ils n'ont quasi pas de crise, économique, nous elle sera colossale.

Sur le déconfinement bien sûr pas de surprise, il a relâché l'étreinte, c'était attendu, Paris rouvre ses salles de restaurant et de bar. Cependant les contraintes sanitaires strictes ne peuvent permettre un chiffre d'affaire rentable, certains n'ouvrent pas à Paris ou province, pour ne pas perdre plus d'argent. L'école obligatoire pour 15 jours avec les mesures barrière c'est ridicule, que Macron regarde la petitesse des classes au lieu des caméras quand il fait sa promo dans l'enseignement, il verra que ce n'est pas réalisable.

Les questions de racisme beur, black, blanc, les violences policières, balayées d'un revers de main, la violence des quartiers, ignorée, les émeutes de Dijon viennent de lui démonter qu'il est dans un déni surréaliste. Le communautarisme est la pire des solutions, il faut revenir à l'intégration qui a toujours réussi en France. L'écologie, ah bon il sait que ça existe, il y a des voix à prendre, alors il en a dit un mot sans conviction.

Certes je crois qu'il est conscient des erreurs qu'il a commise et veut remettre les français au travail, relancer l'économie. Il a cru qu'on se rueraient dans les magasins dépenser notre argent. Eh bien non, ils sont vides, à force de dire 'attention' le virus va revenir, les français jouent les économes. Gardés, parqués, durant 2 mois, ils veulent respirer, vivre. Les russes ont vécu le confinement dans leurs datchas à la campagne, certains français dans leur maison en province, c'est ça l'espoir de ceux qui l'on vécu dans 50 m². 

Pas de compassion sur les pertes humaines de cette crise sanitaire, pas un mot sur les dysfonctionnements de l'Etat, des hôpitaux, l'incompétence des ARS dans son discours. Juste un mot des propos haineux, intolérables, mensongers, vociférés par la soeur d'un homme malade, décédé lors de son arrestation. Cette dame hurle sa haine de la France, balance des injonctions erronées sur les méthodes judiciaires, elle veut de l'argent, c'est sûr.

Sinon le ton du discours était plus vif, plus efficace, même s'il est bien loin d'un De Gaulle ou d'un Sarkosy. Le texte était creux, vide, même en le récoutant, ou le relisant. C'est le texte du petit garçon qui dit Maitresse je n'ai pas fais de bêtises, moi, je suis beau, intelligent, je sais tout, c'est les autres les vilains.

Les critiques les plus vives sont dans les lignes des écrits de nos plus grands économistes, actuels, Thomas Piketty pressenti au Nobel dénonce dans le Journal du Dimanche "les cadeaux fiscaux faits aux plus riches", il estime qu'Emmanuel Macron aurait dû mettre le climat ainsi que la réduction des inégalités au coeur de ses priorités (....) il ne l'a pas fait. C'est pour Piketty une erreur politique, historique, économique considérable.

Thomas Piketty à une phrase que j'approuve totalement "une réforme ne se justifie que par l'accroissement du bien être qu'elle entraîne pour la population" On la retrouve dans son livre Le capital au XXI.

Notre prix Nobel de l'économie de 2014, Jean TIROLE à la même approche, bien résumée dans le titre de son livre Economie du bien commun.

Conclusion En France nous avons suramplifié la crise du coronavirus du coup il y a des craintes, certes de bon sens, mais l'infantilisation par l'Etat nous a mis en retrait. Nous consommons peu, certains ont perdu la frénésie de l'achat pour revenir à l'essentiel. Si la gabegie d'achats revient, elle prendra des années, Macron va nous haïr lui qui est déjà en campagne de 2022.

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